Vivendi, qui souhaite prendre le contrôle d’Hachette, a annoncé fin juillet sa volonté de se séparer de sa filiale Editis au moyen d’une « distribution-cotation ». Ce procédé classique, déjà appliqué par le groupe de médias de Vincent Bolloré l’an dernier pour céder sa filiale Universal Music Group, permet au dirigeant breton de peser sur la configuration de l’édition française sans subir les foudres des autorités de la concurrence.
La démarche est claire. Dans une conférence téléphonique, après l’annonce, le 28 juillet, d’une prochaine cession d’Editis, le président du directoire de Vivendi a déclaré exclure « les acteurs de l’édition en France et les fonds d’investissements » pour le rachat de sa filiale d’édition, précise-t-on à la direction du groupe. S’il n’y aura pas de fusion Hachette-Editis en raison des risques de veto de la Commission Européenne, la cession ne se fera pas au profit d’un concurrent français. Surprenant l’ensemble des acteurs du secteur, spectateurs anxieux de ces fiançailles annoncées depuis l’été 2021, Vivendi a donc présenté son projet de cession de sa filiale Editis à 100%, sous la forme d’une « distribution-cotation »…