Avant l’entrée en vigueur de la loi sur les droits voisins le 24 octobre, les éditeurs et les politiques élèvent la voix.
Emmanuel Macron n’a pas digéré l’affront de Google qui, le 25 septembre, a décidé de contourner la loi sur la création d’un droit voisin pour la presse, pourtant votée à l’unanimité au Parlement en juillet. Le président a décidé de porter l’affaire à l’ordre du jour du Conseil des ministres franco-allemand, afin de créer un front commun européen contre Google. «Nous ne laisserons pas faire. Nous demandons aux autorités nationales et européennes de la concurrence d’engager au plus vite toutes les procédures possibles», a annoncé Emmanuel Macron à la sortie de ce conseil. «J’ai aussi proposé à madame la chancelière de nouvelles règles pour réguler les plateformes, avec des sanctions plus rapides».
Le 14 octobre, Jean-Michel Baylet, président de l’Alliance de la presse d’information générale, avait adressé une lettre au président de la République lui enjoignant d’agir. «L’union européenne doit poursuivre ses initiatives pour assurer une concurrence loyale sur Internet, gage essentiel du maintien du pluralisme des opinions dont la presse est garante» a-t-il écrit . Les éditeurs allemands soutiennent cette initiative et, fin septembre, l’association des quotidiens le Bundesverband Deutscher Zeitungsverleger (BVZV) a rencontré ses homologues français…