Le document « Dialogues européens sur une transition propre » reconnaît la nécessité de renforcer l’Europe en tant que site et destination commerciale. Objectif : aider l’industrie à construire un modèle commercial adapté à une économie décarbonée. L’industrie de la pâte à papier et du papier illustre cette problématique :Ses produits sont fabriqués à partir de matériaux renouvelables, principalement sourcés, fabriqués et recyclés en Europe, avec une technologie européenne. L’industrie des pâtes et papiers aide déjà d’autres secteurs à s’éloigner du carbone fossile. Au-delà du marché unique, comme l’a souligné la Commission, une énergie propre abondante et abordable est une condition essentielle pour préserver la compétitivité mondiale. Les modèles montrent que l’industrie devrait faire face à la hausse la plus importante des coûts totaux de l’énergie par rapport aux autres secteurs dans les années à venir, et la capacité des réseaux à accueillir l’électrification de nombreuses activités est désormais devenue une urgence. Comme le conclut le document, la prévisibilité des investissements dans la décarbonation est une condition essentielle. Les données d’Eurostat révèlent que les investissements dans le seul secteur de la pâte à papier et du papier sont actuellement cinq fois supérieurs à la moyenne des industries manufacturières de l’UE. D’ici 2040, les industries à forte intensité énergétique devraient multiplier par sept leurs investissements. Pour atteindre de tels niveaux d’investissement, la priorité absolue doit être d’encourager les investissements dans les industries « made in Europe ». Cet objectif pourra être atteint grâce à un cadre de politique industrielle qui favorisera un environnement global favorable à l’investissement. A suivre.
Dialogues européens sur une transition propre : l’industrie des pâtes et papiers est entendue !
Jean-Philippe Behr
