À la suite d’une enquête sur la présence d’arsenic dans les couvertures vertes de livres anciens, la BNU de Strasbourg inspecte l’intégralité de son catalogue.
La bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg procède actuellement à une inspection complète de ses livres anciens à la recherche d’ouvrages à reliure colorée au vert de Schweinfurt. Ses pigments contiennent des traces d’arsenic. Le Poison Book Project répertorie tous les titres concernés, il est lancé par Melissa Tedone, responsable d’un laboratoire de conservation du matériel de bibliothèque dans le Delaware.
Un colorant attirant
Au début du XIXe siècle, de nombreux livres, vêtements, papiers peints et peinture contenaient cette teinture couleur émeraude appelée vert de Schweinfurt mais aussi vert de Paris ou de Vienne. Celui-ci est composé d’acéto-arsénite de cuivre, un mélange obtenu à partir d’une forme d’arsenic. C’est avec l’apparition de la toile de reliure, remplaçant le cuir par le tissu, que l’attirante couleur verte a envahi les bibliothèques de l’époque victorienne. À certaines doses, les émanations peuvent déclencher des malaises, vomissements et diarrhées…