En multipliant les outils web, à commencer par leur site internet, les maisons d’édition ont fini par connaître les mêmes déboires que d’autres entreprises : les cyberattaques. Déjà que sévissaient des tentatives d’escroquerie pour dérober un manuscrit avant sa publication, les pirates n’ont plus de limites. Et une nouvelle fois, un éditeur se retrouve concerné par une attaque passablement malveillante.
En avril dernier, le groupe Média Participations était frappé par un ransomware — logiciel malveillant qui paralyse l’infrascture numérique, en réclamant une rançon pour déguerpir. Il aura fallu plusieurs mois de précautions et de manipulations pour se sortir de ce calvaire — au point d’avoir dû effectuer les règlements de salariés et prestataire par chèque, nous racontait-on…
Menaces à prendre au sérieux…
Cette situation n’était probablement pas étrangère à ce que, voilà une dizaine de jours, le Syndicat national de l’édition alerte ses membres sur les mesures à adopter pour se « protéger de la cybermalveillance ». Et pour cause : « Vol de données, demandes de rançon, sabotage : les cyberattaques sont des risques qui pèsent sur toutes les entreprises et les maisons d’édition ne sont, bien évidemment, pas épargnées. »
Des conséquences sur l’activité de l’entreprise, des pertes financières lourdes : il est nettement plus sécurisé d’ouvrir un livre — même si l’on peut se couper avec une page… – que d’allumer une tablette. La menace, l’exemple de Média Participations à l’appui, devait donc « être prise très au sérieux ». Notamment chez les structures de petite ou moyenne taille ne disposant pas nécessairement de solutions techniques ou de programmes de sensibilisation…