La guerre en Ukraine et la perte de confiance qu’elle provoque poussent l’OMC à réviser à la baisse ses prévisions pour cette année.
Il y aura un avant et un après 24 février, date du début de l’invasion russe en Ukraine. Des combats sanglants qui ont déjà de sévères répercussions sur l’ensemble de la planète. «La guerre a engendré d’immenses souffrances humaines mais elle a également endommagé l’économie mondiale à un moment critique», s’inquiète la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, alors que les effets de la pandémie de Covid se font encore sentir dans plusieurs pays, en particulier en Chine.
L’OMC publiait mardi ses nouvelles prévisions de croissance du PIB mondial et d’évolution des flux commerciaux, entourées forcément d’une très grande incertitude. «L’exercice est difficile et complexe», a reconnu la dirigeante nigériane. Disposant de peu de données solides et tangibles sur l’impact économique du conflit, les économistes de l’organisation basée à Genève s’appuient sur des simulations pour formuler «des hypothèses raisonnables». La semaine prochaine, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre de leurs assemblées de printemps, se livreront au même exercice. Pour ce qui est de la croissance, l’OMC annonce une hausse du PIB de 2,8 % en 2022 (la prévision avant le conflit était de 4,1 %) après la reprise de 5,7 % l’an dernier. Elle table sur 3,2 % en 2023…