Presque 60% des «fake news» pourtant vérifiées continuent de circuler sans avertissement sur le réseau social.
C’est une question que se posent avec insistance les autorités politiques et sanitaires ces dernières semaines. Quelle est l’efficacité réelle de la lutte contre la désinformation menée à grand renfort de communication par les réseaux sociaux? Une étude de l’université d’Oxford et du Reuters Institute donne de précieuses indications à ce sujet. Pour ce faire, les chercheurs se sont penchés sur un échantillon de 225 fausses nouvelles labélisées comme telles par les journalistes et autres vérificateurs de nouvelles («fact checkers») travaillant en partenariat avec les plateformes.
Les moins bons résultats sont enregistrés par Twitter. Pas moins de 59 % des «fake news» pourtant vérifiées continuent de circuler sur le réseau social sans être accompagnées de l’avertissement prévu. C’est bien pire que sur YouTube (27 % continuent à y circuler sans être étiquetées) et Facebook (24 %). «Il est surprenant qu’autant de faits dont il a été démontré qu’ils sont faux continuent de circuler en ligne» sans être labélisés comme tels, s’est étonné l’un des auteurs de l’étude, Philip N. Howard, directeur de l’Internet Institute d’Oxford…