Près de cent personnes se sont déplacées jeudi soir pour donner leur avis sur l’avenir de ce site de 4 hectares situé en plein centre-ville. L’imprimerie a fermé ses portes en septembre 2020, entraînant le licenciement de 62 salariés.
Une centaine de personnes est venue assister à la première réunion de concertation sur l’avenir du site Hélio Corbeil, au sein même des anciens locaux de l’imprimerie. Implantée en plein centre de Corbeil-Essonnes depuis 1829, elle a fermé en septembre 2020, laissant 62 salariés sur le carreau. Une partie d’entre eux a attaqué en justice leur patron, un ancien délégué CGT. Ce terrain de près de 4 hectares, situé en plein centre-ville, a été racheté par le fonds d’investissement Novaxia. « Nous allons le débétonner, le dépolluer, faire revenir des jardins, du logement, des équipements publics, des commerces… Nous arrivons avec des idées, mais c’est encore très vague », explique le promoteur.
Les habitants étaient donc invités à exprimer leurs propres idées et envies pour ce vaste projet qui va transformer le centre-ville de Corbeil, deuxième ville du département. Parmi les principales demandes, on peut lister l’envie d’avoir des lieux de rencontre et d’échange, des restaurants, des places de stationnement, un parc, des lieux de culture, de l’espace pour aménager des bureaux, ramener de l’emploi et des commerces de qualité. Hier soir, plusieurs participants ont exprimé leur ras-le-bol des kebabs, fast food et épiceries exotiques. Le maire en a dénombré 51, qui ont envahi la ville.Une prochaine réunion le 25 novembreCar le constat sur le centre-ville actuel est cinglant. « Il n’y a rien à y faire, lance cette habitante qui habite aux Tarterêts. Je souhaiterais des activités pour les enfants, des bons restaurants, pas juste des kebabs. Des pubs, boite de nuit… pour faire la fête. » « Je ne vais pas en centre-ville car je ne peux pas m’y garer, lance cet habitant. Il faudra qu’il y ait des commerces variés, sinon, ça n’a pas d’intérêt pour se balader, et pourquoi pas un cinéma. » « On aime bien aller à Évry, il y a un grand centre commercial, un multiplexe, c’est mieux pour nous, lance cette étudiante. Ici, il n’y a pas de restos, que des petits fast food. »Plusieurs habitants ont également estimé qu’il y avait trop de logements qui ont été construits en ville et qu’il fallait arrêter. « Nous avons 6 000 demandes de logements, a rappelé le maire. Il y en a besoin. Comment, pour qui ? Nous voterons une charte du logement pour en finir avec ces appartements avec des chambres de 11 m2 où on ne peut plus vivre. »Cet autre urbaniste s’inquiète lui de la qualité des futures constructions : « Le site a été racheté 15 millions d’euros, il va falloir dépolluer. Pour amortir, c’est le logement. Mais il ne faut pas prendre un architecte au rabais, des matériaux au rabais », lance-t-il à Novaxia. Une prochaine réunion est programmée le 25 novembre à 18h30 à l’hôtel de ville. Les participants travailleront en petits groupes afin d’affiner leurs idées autour d’ateliers thématiques.
Lire : Le Parisien du 22 novembre