Les commandes de certains produits s’envolent. Les géants du secteur en profitent, mais la chaîne logistiqueest ralentie par les contraintes sanitaires.
Confinés dans leur logement avec interdiction stricte de sortir, les Français se sont rabattus sur leur ordinateur. Pour télétravailler… et consommer. Commerces non alimentaires et restaurants sont fermés depuis dimanche. La peur du contact oriente les clients vers les sites d’e-commerce des enseignes alimentaires, même si leurs magasins sont toujours pris d’assaut. Si les pharmacies restent ouvertes, jamais autant d’ordonnances n’ont été envoyées par mail par les patients. Les ventes en ligne de médicaments bondissent. Si les Français confinés font la cuisine et commandent moins de repas, les restaurateurs toujours actifs sur Deliveroo et UberEats sont parfois débordés
L’explosion des commandes en ligne profite surtout aux géants de l’e-commerce. Ces derniers observent une flambée de la demande sur certains produits qui met l’ensemble de la chaîne logistique à l’épreuve. «Nous multiplions par deux nos ventes d’ordinateurs, de tablettes, d’imprimantes ou de cartouches d’encre, confie Emmanuel Grenier, PDG de Cdiscount, numéro deux en France derrière Amazon. Nos clients s’équipent en matériel nécessaire au télétravail, à l’école à distance et à l’impression de l’attestation pour sortir de chez eux.»
Le délai de livraison peut s’allonger. Amazon a prévenu ses clients.
Les ventes globales connaissent des progressions à deux chiffres. En informatique, elles atteignent un niveau digne d’une rentrée scolaire. Sur d’autres catégories, comme les jeux vidéo, les produits de soin pour les bébés et l’animalerie (aliments pour animaux, mais aussi jouets, arbres à chats…), les commandes sont proches de celles de Noël. Chez Fnac-Darty, le pic de demande concerne aussi les cahiers d’activités pour les enfants…