Ceci n’est pas un scoop : la presse quotidienne régionale (PQR) se vend moins. Son lectorat se renouvelant peu, les groupes de presse régionaux tentent, ces dernières années, de palier leur manque d’attractivité en ajustant leur modèle économique.
Mercredi 6 juin 2018, les journalistes de La Marseillaise soufflent enfin. Le tribunal de commerce de Marseille approuve la sortie d’une procédure de redressement judiciaire qui s’est étendue sur un peu plus d’un an et demi. Entre temps, le quotidien a perdu 160 salariés sur 210. La Marseillaise n’est pas un cas isolé. En 2016, Paris-Normandie, un autre quotidien régional, a été placé en redressement judiciaire. Depuis, le journal a été racheté par un entrepreneur et les ventes du journal ont bondi de 12,04 % entre 2016 et 2017, une exception dans le paysage de la PQR.
Grossir pour ne pas disparaître
Le quotidien français le plus vendu en France, et de loin, est régional. Sur l’ensemble de l’année 2017, le journal Ouest-France s’écoulait chaque jour à près de 671 000 exemplaires en moyenne, tandis que Le Figaro, premier titre quotidien national, tournait autour de 307 000. Mais même si la presse quotidienne régionale vend plus que la presse nationale, elle souffre des mêmes maux. Les ventes en PQR dévissent année après année.
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