Si cette évolution technologique concerne déjà les techniques de vente, elle s’immisce progressivementdans la traduction et la création d’œuvres littéraires.
«Les robots remplaceront-ils un jour les écrivains?» En 2018, ce scénario digne d’une œuvre de science-fiction bruissait dans les couloirs des maisons d’édition, alors que le premier roman entièrement écrit par des technologies basées sur l’intelligence artificielle (IA) voyait le jour. La piètre qualité littéraire de 1 The Road (Jean Boîte Édition) avait toutefois suffi à calmer les angoisses des auteurs… Loin des fantasmes d’antan, l’édition se demande aujourd’hui comment l’IA pourrait révolutionner son marché.
Tout au long de la chaîne du livre, des transformations se profilent. Outre-Rhin, des logiciels permettant d’évaluer le potentiel commercial d’un manuscrit, avant une hypothétique parution, commencent déjà à fleurir. Cette année, des éditeurs allemands ont craqué sur la solution de QualiFiction, qui promet d’analyser les promesses d’un texte grâce à des critères comme sa trame narrative, la complexité des phrases, et son caractère innovant par rapport au reste du catalogue de l’éditeur. Cette solution aide des maisons à décider si elles doivent signer, ou non, un auteur…