À l’initiative d’un nouveau fonds international, il espèrent lever 100 millions de dollars en faveur des médias indépendants.
«Lorsque les régimes autoritaires parviennent à convaincre les populations avec leurs mensonges, alors ils peuvent les contrôler», défend Maria Ressa. Le 8 octobre dernier, la journaliste philippine, cofondatrice du média d’investigation gratuit Rappler, s’est vu attribuer le prix Nobel de la paix avec le journaliste russe Dmitri Mouratov. Son implication pour la liberté de la presse aux Philippines fut érigée en symbole pour «tous les journalistes qui défendent cet idéal dans un monde où la démocratie et le journalisme sont confrontés à des conditions de plus en plus défavorables». Ces dernières années, Maria Ressa a fait l’objet de multiples arrestations et poursuites judiciaires dans son pays, après la publication d’articles et de reportages critiques envers l’État et le gouvernement.
Début octobre, aux côtés de Mark Thompson, ancien président et directeur général du New York Times (de 2012 à 2020) et ancien directeur général de la BBC (de 2004 à 2012), Maria Ressa a lancé un fonds international pour soutenir des médias d’information d’intérêt public, dans les pays aux revenus modestes ou qui subissent des répressions du pouvoir. «Un journalisme libre et indépendant reste le meilleur allié de la démocratie», estime Maria Ressa.
Particulièrement dans un contexte de bouleversement économique mondial pour la presse, face au développement du digital, «où il s’avère de plus en plus compliqué de financer le journalisme d’investigation et les reportages sur le terrain», juge de son côté Mark Thompson…