Les nouvelles ambitions climatiques des Vingt-Sept provoquent des divisions sur les moyens et la répartition des efforts.
Comment mettre en œuvre la transition verte? Et qui va la payer? Alors que les 27 chefs d’État et de gouvernements de l’Union européenne sont entrés dans le vif du sujet, mardi, les différences de vues ont à nouveau fait surface. Compréhensible. Les décisions à venir influenceront nos économies et sociétés pour des décennies. Les pays ayant déjà fortement réduit leurs émissions souhaitent revoir la répartition des efforts nationaux à fournir pour obliger les retardataires à donner un coup d’accélérateur.
Sans surprise, les pays dépendant du charbon, Pologne en tête, sont vent debout. Ces positions et lignes rouges serviront de référence à la Commission européenne, qui doit présenter en juillet son paquet de 12 propositions législatives pour mettre en pratique l’objectif de 55% de réduction d’émissions de CO en 2030 par rapport au niveau de 1990. La réforme du marché du carbone constitue le pilier principal. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a donné le ton: «Les objectifs étant plus élevés, l’ambition doit l’être aussi.»…