Sept ans après avoir vendu «L’Obs» au Monde, il reprend l’aventure d’un magazine d’info.
Transformer l’hebdomadaire économique Challenges en véritable newsmagazine. Tel est le nouveau défi que se lance Claude Perdriel à 95 ans. «Challenges a toujours été un journal économique et politique. Nous allons renforcer la couverture politique avec les grandes plumes de Vincent Beaufils, Ghislaine Ottenheimer, Nicolas Domenach et André Comte-Sponville, ajouter de la politique internationale grâce à notre accord avec The Economist et considérablement étoffer les pages cultures», explique Claude Perdriel.
Le nouveau numéro de Challenges en kiosque cette semaine marque bien cette volonté de transformation avec un numéro spécial consacré à une grande enquête et un grand sondage sur l’état de la France. «Nous voulons peser sur le débat politique et économique dans la campagne présidentielle. Mais la ligne éditoriale de Challenges ne change pas, elle défend le pluralisme d’opinion», ajoute l’homme de presse et industriel. Sept à huit fois par an, Challenges sortira des numéros spéciaux sur des thèmes de société et de politique.
Passer devant « L’Obs »
Regrette-t-il d’avoir vendu L’Obs au groupe Le Monde? «Non, je n’avais plus les moyens de soutenir L’Obs. En revanche, je regrette que L’Obs ne soit plus un leader d’opinion avec une diffusion divisée pas deux. Aujourd’hui cela a du sens de bâtir une offre de newsmagazine sur un titre qui a une forte base économique comme Challenges. Dans les années 1960, L’Obs était parti grâce à une base intellectuelle très forte.»…