Le numéro deux de l’édition, en perte de 14 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année, est suspendu à la décision de Bruxelles.
Au cœur du 13e arrondissement de Paris, l’incertitude règne dans les couloirs d’Editis. Cela fait plus d’un mois et demi que les 2 500 salariés du numéro deux français de l’édition se retrouvent sur une barque solitaire. Car depuis le feu vert sous conditions accordé par la Commission européenne à l’OPA de Vivendi sur Lagardère le 9 juin, la famille Bolloré a interdiction d’interférer dans la gestion d’Editis. Tandis que le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, choisi par Vivendi pour reprendre Editis, doit patiemment attendre que Bruxelles le reconnaisse en tant qu’« acquéreur approprié ». Son bras droit en affaires à Paris, Denis Olivennes, qui devrait prendre la présidence d’Editis, n’a donc pas le droit de se mêler des affaires des 54 maisons d’édition du groupe (Julliard, Robert Laffont, Plon, Nathan, Les Presses de la Cité…), avant d’obtenir officiellement les clés du château…