Alors que la France s’apprête à lancer un nouveau programme nucléaire, l’électricien pourrait être en pertes en 2022.
«Cette année, EDF aurait dû réaliser des profits dignes d’un groupe pétrolier en pleine flambée du prix du baril.» Comme l’illustre cet observateur averti du secteur énergétique, l’envolée des prix de l’électricité à des niveaux jamais vus en France et en Europe, sur fond de crise du gaz et de guerre en Ukraine, aurait dû faire les beaux jours d’EDF en 2022.
Las, l’électricien a vite déchanté. Dès les premières semaines de janvier, il a su qu’il n’en serait rien et que 2022 s’annonçait comme une des pires années de son histoire. Certains analystes prévoient que le groupe finisse ce millésime dans le rouge. Mi-février, son PDG, Jean-Bernard Lévy, a annoncé un plan de cession de 3 milliards d’euros et une recapitalisation de 2,5 milliards.
Finalisée mi-mars, cette dernière opération a, en fait, permis de lever 3,1 milliards. Mais cela reste insuffisant, au vu des mauvaises nouvelles qui ne cessent de pleuvoir et de la dette du groupe détenu à 84 % par l’État, qui dépasse les 40 milliards d’euros. L’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé, puis placé sous surveillance négative, la note d’EDF…