Chaque semaine, découvrez avec « L’idée verte » une initiative exemplaire permettant d’allier compétitivité et développement durable. Aujourd’hui, gros plan sur l’idée du papetier écossais Arjowiggins : Sylvicta, une alternative cellulosique aux polymères plastiques et aux multicouches comportant de l’aluminium, difficiles à recycler.
Moins de plastique, plus de papier. Les industriels de l’agroalimentaire opèrent un tournant dans le choix du matériau d’emballage. Ils préparent l’entrée en vigueur de réglementations contraignantes et répondent aux attentes des consommateurs. Pour ces derniers, réduire la quantité de plastique est une priorité, révèle Citeo dans son étude « Quelle perception environnementale des emballages en période de crise sanitaire ».
Réalisée durant l’été 2020, l’enquête confirme que 42 % des 1 600 personnes interrogées le souhaitent, avant la recyclabilité (41 %) et la diminution du suremballage (25 %). L’étude indique aussi que le papier carton est le troisième critère pris en compte pour désigner un emballage respectueux de l’environnement, après sa recyclabilité et sa biodégradabilité.
Barrière naturelle à l’oxygène
Le papetier écossais Arjowiggins a développé Sylvicta, une alternative cellulosique aux polymères plastiques et aux multicouches comportant de l’aluminium, difficiles à recycler. Apte au contact alimentaire, translucide et recyclable dans la filière papier, la solution contribue à améliorer la conservation d’aliments et de produits sensibles grâce à un taux de transmission de l’oxygène inférieur à 1 centimètre cube par mètre carré pour 24 heures. Sylvicta peut être utilisé pour réaliser des intercalaires, des fenêtres ou des conditionnements wraps. Après l’application d’une couche scellante par un transformateur, il peut aussi se présenter sous forme de sachet, de sac, d’opercule ou de flowpack. Le papier sert, par exemple, à conditionner des fruits secs, des céréales, des salades ou de l’alimentation animale.
« Sylvicta fait barrière à l’oxygène, aux arômes, aux huiles minérales et aux graisses », indique Vanessa Benítez, chargée des ventes et du marketing de la division Translucent paper. D’autres fonctionnalités peuvent être apportées par les transformateurs, comme la barrière à la vapeur d’eau, aux liquides ou à la lumière. « Le papier ne subit aucun traitement chimique nocif pour la santé et l’environnement », assure Vanessa Benítez. La performance repose sur le raffinage des fibres de cellulose par un procédé mécanique qui génère des microfibrilles dans la masse. Cette technique contribue à créer une structure cellulosique très dense qui permet de développer des barrières avancées. Disponible en neuf références, d’un grammage de 42 à 180 g/m2, ce papier certifié FSC et PEFC est commercialisé en rouleaux ou en feuilles.
Arjowiggins compte 8000 salariés dans le monde. Le groupe a réalisé 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019.
Lire : L’Usine Nouvelle du 12 mars