Face à l’inflation, les créations publicitaires axées sur un «discours prix» ont bondi de 21 % sur les trois premiers mois de l’année 2023.
Les discours des publicitaires s’adaptent au gré des crises successives. Dans l’idée de séduire les Français au portefeuille, les annonceurs sont entrés ces derniers mois dans une véritable course au prix bas.
Que ce soit Ikea, pour qui «l’inflation a rendu aujourd’hui (son) fauteuil Strandmon (vendu 299 euros depuis quatre ans) encore plus abordable», ou Intermarché et ses 12 gourdes de compote de pomme «au prix imbattable de 2,56 euros». Dans une série de films publicitaires, l’enseigne tricolore de grande distribution, devenue aux côtés de ses concurrents Leclerc et Lidl les premiers annonceurs du pays, a choisi de plonger les consommateurs dans un monde dystopique où les produits du quotidien seraient devenus des biens de luxe. «Nous constatons un retour en force de la présence des prix dans les publicités, confie Pierre Calmard, président de Dentsu France. C’est le reflet d’une préoccupation croissante des citoyens pour leur pouvoir d’achat.»..