Pour la première fois depuis 2012, l’iPhone représente moins de la moitié des revenus du groupe.
«C’est le meilleur troisième trimestre que nous ayons jamais fait», résumait Tim Cook, le PDG d’Apple, en présentant mardi ses résultats. Entre avril et juin, le chiffre d’affaires de la société s’est élevé à 53,8 milliards de dollars, en hausse de 1 % sur un an. Après deux trimestres compliqués, ces chiffres montrent surtout que la stratégie de Tim Cook commence à porter ses fruits.
Destinés à prendre le relais d’un marché de l’iPhone à bout de souffle, les services peinaient à montrer qu’ils en avaient l’étoffe. Au troisième trimestre, ils ont rapporté 11,5 milliards de dollars, après une croissance de 13 %. Un record. Apple s’approche de l’objectif qu’il s’était fixé en 2016: doubler la taille des revenus de ses services d’ici à 2020.
Ensemble, l’App Store, Music, les assurances Care, iCloud, Pay, etc. ont dégagé une marge de 64 %. Or d’autres services vont venir rapidement étoffer ce pôle. La carte de crédit Apple Card sera lancée en août. Même si Apple ne communique toujours pas de date de lancement, ni de prix, il doit lancer à l’automne son très attendu service vidéo en streaming Apple TV+ et son service d’abonnement pour les jeux vidéo sur mobile, Apple Arcade.
Le dynamisme des services a permis de compenser le recul des ventes de l’iPhone. En totalisant 26 milliards de dollars (- 12 % sur un an), les revenus générés par le produit star de la marque représentent pour la première fois depuis 2012 moins de la moitié du chiffre d’affaires total du groupe. Dans un marché des smartphones saturé et hyperconcurrentiel, Apple a cédé depuis plusieurs trimestres des parts de marché à son concurrent Huawei. En revanche, Tim Cook a précisé que l’interdiction prononcée par Donald Trump à l’encontre du groupe chinois n’avait pas entraîné de boycott des produits de sa marque en Chine. Le PDG d’Apple a voulu aussi minimiser les risques de la guerre commerciale sur sa chaîne de production. «Il y a beaucoup de spéculations sur ce sujet (…) mais la majorité de nos produits sont fabriqués un peu partout dans le monde», a-t-il insisté…