Dans un communiqué modestement intitulé « Mise à jour de notre vision pour devenir le Meilleur Employeur de la Terre et l’Entreprise la plus sûre du monde », l’entreprise a annoncé assouplir la surveillance qu’elle faisait peser sur les employés. Cette décision survient peu après la publication d’un rapport indiquant que le taux d’accident concernant le travail en entrepôts était largement supérieur chez Amazon qu’au sein d’autres sociétés.
« Je pense que nous devons faire un meilleur travail pour nos employés, il est clair pour moi que nous avons besoin d’une meilleure vision de la manière dont nous créons de la valeur pour eux ». Le 15 avril dernier, Jeff Bezos s’exprimait sur les conditions de travail de ses salariés, affirmant qu’il ferait tout son possible pour devenir le « Meilleur Employeur de la Terre ».
Le milliardaire, qui quittera son poste à la fin de l’année 2021, a cependant un long chemin à parcourir avant d’atteindre cet objectif. En effet, comme le rappelle France-info, chez Amazon, près de 6 % des ouvriers travaillant en entrepôt ont été victimes d’un accident de travail l’année dernière. Un taux « quasiment 80 % plus élevé que pour tous les autres employeurs ayant des entrepôts sur l’année 2020 ».
Pour les syndicats, ces résultats déplorables sont notamment dus à la pression exercée sur les employés. Dans sa volonté d’optimisation du temps de travail, Amazon a mis en place un système intitulé « Time Off Task » qui permet de repérer les salariés qui s’arrêtent un moment de travailler. Ainsi, si un employé met trop de temps à effectuer sa mission, un signal d’alerte s’enclenche, faisant office de piqûre de rappel particulièrement stressante.
Dans les entrepôts britanniques, cette situation avait conduit certains salariés à se passer de pause pipi pour uriner dans des bouteilles…