Si le géant des ventes en ligne a vu son activité et ses profits exploser avec la pandémie, les critiques sont au plus haut.
«Le Covid-19 semble avoir été inventé par Amazon.» Lâchée mi-novembre par le patron de la filiale française d’un géant mondial de l’habillement obligée de fermer tous ses magasins, la remarque désabusée résume, mieux qu’un taux de croissance, les performances du géant américain de l’e-commerce en période de pandémie.
Amazon est depuis des années un habitué des croissances folles: ses ventes ont encore progressé de 20 % en 2019. Mais jamais le groupe n’a connu contexte plus propice à l’ensemble de ses activités que cette année. Les confinements décidés partout dans le monde pour endiguer la pandémie ont entraîné la fermeture, des mois durant, des magasins.
Même quand ceux-ci étaient ouverts, la pandémie a incité les clients à commander en ligne plus qu’ils ne le faisaient auparavant. Sur ce terrain, Amazon est roi, leader dans de nombreux pays. Aux États-Unis, sa part de marché approche 40 %. En Allemagne et au Royaume-Uni, convertis à l’e-commerce avant la France, il rafle près d’une vente en ligne sur trois…