Le gouvernement veut développer les solutions d’économies d’énergie pour passer les pics de consommation.
Le réseau électrique devrait vivre Noël sans problème, mais le passage de la Chandeleur, en février, pourrait s’avérer plus «difficile». C’est le gestionnaire du réseau électrique, RTE, qui le dit dans la dernière version de ses prévisions pour l’hiver. «Nous tablons sur un mois de décembre plus serein que prévu, un mois de janvier normalement tendu en cette période statistiquement la plus froide de l’année, et enfin un mois de février difficile», a détaillé le président de RTE, Xavier Piechaczyk.
En juin dernier, RTE avait tiré la sonnette d’alarme pour la fin novembre et décembre. Outre la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim et l’extinction progressive des centrales au charbon ces dernières années, la crise du Covid a retardé et désorganisé au printemps le très lourd planning d’entretien du parc nucléaire. Mais EDF a réussi à se réorganiser pour être au rendez-vous en ce début d’hiver (lire ci-dessous). Pas moins de 44 réacteurs nucléaires tournaient jeudi soir, davantage qu’en 2018 et en 2019 à la même époque.
Ultime levier
Le danger se reporte maintenant sur la fin de l’hiver, en février-mars, lorsque de nouveau arrêts de réacteurs sont prévus. «La France pourrait connaître des difficultés d’approvisionnement en électricité» en cas de vague de froid prolongée, avec des températures comprises entre 2° et 7 °C en dessous des normales de saison, détaille RTE. Le pays ne risque pas le black-out, assurent les autorités, mais des mesures exceptionnelles pourraient être prises.
«À l’extrême, on peut envisager des coupures très courtes» pour les ménages, a affirmé la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, sur BFMTV…