Le dessinateur d’Astérix et Obélix est mort à l’âge de 92 ans. Non sans avoir transmis le flambeau des irréductibles Gaulois à une nouvelle génération de créateurs.
C’était un peu le dernier patriarche de la bande dessinée. Le dernier des géants. Le John Wayne du 9e art. Albert Uderzo est mort dans la nuit du 23 au 24 mars d’une crise cardiaque. Uderzo a tiré sa révérence à l’âge de 92 ans, non sans avoir réussi de son vivant à transmettre le flambeau d’Astérix et Obélix à deux jeunes auteurs, Conrad et Ferri, qui vont devoir travailler sans ce tuteur désormais céleste.
Uderzo, pour tous ceux qui l’ont rencontré et bien connu, semblait immortel. Inamovible. Pour tout dire irréductible. Dans son atelier de Neuilly (92), illuminé de lumière et dont les murs étaient habillés d’une multitude de dessins encadrés et de photos, il aimait à donner ses interviews attablé à l’une de ses deux tables à dessin. De prime abord, l’homme était timide. Réservé même. Mais lorsqu’on le connaissait mieux, il s’avérait intarissable sur son travail. Et sur René Goscinny, disparu en 1977, dont il ne cessait de parler avec bienveillance.
Né à Fismes le 25 avril 1927, fils d’immigrés italiens, Albert Uderzo sera naturalisé français sept ans plus tard…
Lire la suite : Le Figaro du 24/3/20