La directrice de France Inter fait l’éloge de la philosophie, un exercice de lucidité fondamental auquel chacun peut se prêter, pour aller vers le réel et tromper le déni.
Comment échapper à l’appel des smartphones ? Qu’il s’agisse de tenter une déconnexion estivale, de repenser notre rapport aux écrans ou de fuir le tumulte du monde, plusieurs écrivains et philosophes nous invitent cette semaine à renouer avec les joies que procurent le silence, la nature, la philosophie, la littérature, l’art et la conversation.
LE FIGARO. – Pendant douze ans, vous avez produit l’émission « Les Chemins de la philosophie » sur France Culture, dont un des objectifs était de rendre la philosophie accessible au plus grand nombre. Pensez-vous que chacun ait besoin de plus de philosophie dans sa vie ?
Adèle VAN REETH. – Le présupposé de l’émission était que, quel que soit le sujet abordé, on pouvait s’adresser à tout le monde ; que chacun, peu importe son niveau d’études, sa formation ou son expérience, pouvait avoir un accès direct à des concepts, à des textes, à des pensées qui paraissent parfois inaccessibles. Il s’agit moins de dire que chacun gagnerait à avoir plus de philosophie dans sa vie que de postuler que nous avons tous accès à des questionnements philosophiques. Mais les occasions de réveiller cet accès-là nous sont trop rarement données…