La livraison du dernier annuaire des Pages blanches vient de s’achever. Quelque 57 millions d’exemplaires étaient encore imprimés en 2007. C’est la fin d’une saga entamée il y a deux siècles.
C’est une page qui se tourne. Enfin des milliers de pages, des blanches et des jaunes. Ringardisé par internet, les réseaux sociaux, les assistants personnels intelligents, l’annuaire bat en retraite. Aujourd’hui, c’est à Alexa ou à Siri que l’on demande le numéro de portable du plombier! Après le démantèlement des dernières cabines téléphoniques, en 2017, ce sont les bons vieux bottins qui disparaissent: la livraison du dernier annuaire imprimé des Pages blanches – qui recense les coordonnées des particuliers – vient de s’achever. Quant aux Pages jaunes, qui listent les professionnels et sont encore distribuées dans 90 départements, elles n’auront qu’un an de sursis.
Quelque 57 millions d’annuaires, pages blanches et jaunes confondues, étaient encore imprimés en 2007. Un nombre qui a progressivement baissé… jusqu’à 9 millions en 2019. «Depuis les années 2000, les usages des Français en matière de recherche locale se sont portés vers le numérique, se détournant progressivement du print, comme la plupart des médias traditionnels, explique-t-on chez l’éditeur SoLocal, héritier des Pages jaunes de France Télécom. L’emploi de l’annuaire téléphonique papier est de plus en plus restreint, notamment dans les zones urbaines».
En 2015, la loi Macron actait que l’annuaire électronique pouvait se substituer à la version imprimée. L’éditeur a donc commencé à suspendre la distribution des annuaires dans les départements où l’usage numérique était le plus répandu…