Paragon va fermer, sans doute d’ici six mois. Le sort de 33 salariés est dans la balance. La direction promet du reclassement et du « sur-mesure ».
L’annonce au personnel a été faite jeudi, lors d’un comité social et économique. L’imprimerie Paragon, installée à Romorantin depuis 1961, va fermer ses portes. Trente-neuf salariés travaillent sur le site. Six d’entre eux, toutes des femmes qui font de la vente par téléphone, resteront à Romorantin, mais dans des locaux que l’entreprise va louer. C’est donc le sort de 33 salariés qui est dans la balance.
« Nous allons transférer la production de Romorantin vers deux autres sites du groupe : celui de Cosne-sur-Loire (Nièvre) et celui de Rault à Aigurande (Indre) », explique le directeur général adjoint Jérôme Goulet, joint par la NR. Ce dernier assure que Paragon « s’est fixé pour objectif de ne laisser personne sur le carreau au regard de l’ancienneté de notre présence à Romorantin ».
Les 33 salariés de Romorantin, explique Jérôme Goulet, vont se voir proposer un reclassement sur les sites de Cosne-sur-Loire et d’Aigurande. « On est bien conscient que cela fait plus de 100 km d’éloignement par rapport à Romorantin. On proposera donc aux salariés [qui acceptent ce reclassement] un accompagnement financier bien au-delà de l’indemnité habituellement proposée. » Une autre solution de reclassement pourrait être à Blois, chez Sologne Routage, également dans l’orbite du groupe Paragon. Un accompagnement financier est en outre prévu pour ceux qui quitteraient l’entreprise. « On ne se paie pas de mots. On veut faire du sur-mesure », promet Jérôme Goulet.
Baisse des volumes A Romorantin, Paragon produit des feuilles A4 avec fond de page, en-tête ou logo spécifique pour des entreprises, ainsi que des carnets autocopiants – permettant de retranscrire, sur une ou plusieurs feuilles placées en dessous, ce qui est écrit sur la feuille du dessus – utilisés notamment par les transporteurs. Deux débouchés qui subissent la dématérialisation, détaille le directeur général adjoint : « Les A4 pré-imprimés sont une marchandise qui est en train de tomber, avec des taux de baisse annuelle de 7 à 10 % ». Au fil des ans, les effectifs du site de Romorantin (1), qui dépassaient les 70 salariés il y a quelques années, ont été réduits pour faire face à cette diminution des volumes.
Mardi, Jérôme Goulet se rendra à Romorantin, aux côtés du directeur de l’usine locale et de la directrice des ressources humaines, afin de rencontrer les salariés. L’activité du site romorantinais devrait sans doute s’arrêter « à la jonction du premier et du deuxième trimestre 2021 ». Sans qu’une date-butoir n’ait été fixée.
Lire : La Nouvelle République du 2 novembre