Dans le monde entier, l’édition se préoccupe avant tout de lecture : moins de lecteurs signifie forcément moins de livres vendus, alors que l’inverse n’est pas toujours vérifié. L’Union internationale des éditeurs s’est chargée de réunir les données sur la lecture, en provenance de nombreux pays du monde, pour dresser un état des lieux et apporter quelques éléments de réponse à la question « Comment faire lire ? »
Le constat est sans appel : dans la plupart des pays du monde, ces 20 dernières années, la lecture d’ouvrages imprimés a reculé au sein de la population. Évidemment, au cas par cas, cette baisse est plus ou moins importante, et certains pays affichent même des statistiques en hausse. Mais la tendance est là, bien réelle, et un peu plus marquée chez les plus jeunes, à la sortie de l’adolescence et au début de l’âge adulte.
Cette vision décliniste de la situation peut et doit toutefois être nuancée, précise l’Union internationale des éditeurs dans son rapport. Ainsi, on observe une baisse du nombre d’individus ne lisant pas du tout. De plus en plus de lecteurs liraient moins souvent, et moins de livres qu’auparavant, mais de plus en plus lisent plusieurs fois par semaine. D’une manière générale, les femmes et les lecteurs les plus âgés resteraient les plus assidus.
Ces conclusions sont tirées de différents sondages et études sur la lecture dans plusieurs pays du monde, agrégées par l’UIE dans son rapport. Belgique, Chine, Danemark, Finlande, Italie, Russie, Slovénie et bien d’autres territoires sont abordés dans cette vaste compilation. Les remarques qu’en tire l’UIE sont à nuancer, étant donné les différences de méthodologie entre les rapports, mais l’exercice apporte plusieurs enseignements…