Depuis la mi-mars, les bibliothèques et médiathèques françaises ont fermé leurs portes, comme d’autres équipements culturels. Si un travail interne se poursuit, le plus souvent en télétravail, le lien avec les usagers est parfois maintenu par la mise en place ou le maintien d’un service de portage de livres à domicile. Ce qui n’est pas sans susciter l’inquiétude.
Le livre est-il un bien de première nécessité ? La question, posée alors que la réouverture des librairies était évoquée par un ministre de L’Économie, concerne aussi les bibliothécaires et autres médiathécaires. Créateurs de lien social et culturel, ils se sont interrogés sur l’opportunité de maintenir leurs services en temps de pandémie et de confinement. Avec une réponse quasi unanime ou presque : « [L]e véritable héroïsme est de rester chez soi et de limiter ses déplacements au strict nécessaire », indiquait ainsi l’Association des Bibliothécaires de France.
Respect des consignes, mais…
Si l’organisation ne représente pas l’opinion de tous les professionnels ou des bénévoles qui exercent dans les établissements, cette recommandation a porté ses fruits : il n’est plus possible, dans une très grande partie de la France, d’emprunter ni de rendre des ouvrages et autres supports culturels…