167 emplois à la trappe? « Le repreneur doit payer »
Y étaient imprimés entre autres De Standaard Magazine, Paris Match, Elle… La reprise de Corelio Printing située à Erpe-Mere, avec le maintien de 90 emplois, n’aura finalement pas lieu. Les curateurs iront devant le tribunal du commerce pour faire respecter l’accord de reprise.
La reprise de Corelio Printing située à Erpe-Mere, avec le maintien de 90 emplois, n’aura finalement pas lieu, a confirmé ce vendredi la famille Bongaerts qui détient l’imprimerie limbourgeoise Moderna. Les 167 travailleurs au total se retrouvent dès lors sans emploi.
Les curateurs iront devant le tribunal du commerce pour faire respecter l’accord de reprise (voir ci-dessous).
La famille Bongaerts avait signé la reprise le 27 août, mais le montant d’un million d’euros lié à la transaction n’a pas été versé. Le curateur de Corelio Printing avait adressé une mise en demeure jeudi au repreneur de l’imprimerie qui avait été déclarée en faillite le 23 août.
Y étaient imprimés entre autres De Standaard Magazine, Paris Match, Elle et une série d’autres magazines féminins et de luxe. Notre journal L’Avenir y était aussi imprimé jusqu’à fin 2018, avant de partir chez Rossel à Nivelles.
Cent soixante-sept personnes travaillaient chez Corelio Printing, dont 90 devaient être reprises par Moderna.
«Nous sommes dévastés, mais c’est impossible pour nous», a insisté le repreneur Éric Bongaerts, qui n’a pas souhaité commenter davantage. L’homme est pourtant propriétaire de l’entreprise depuis bientôt deux semaines. Plus de la moitié du personnel, quelque 90 travailleurs sur les 167 que compte l’entreprise au total, a pu continuer à exercer grâce à des contrats provisoires. Des factures ont de plus été émises et des commandes pour de l’encre et du papier passées auprès des fournisseurs.
Les syndicats parlent d’une décision sans précédent.
Il n’a pas été précisé qui devrait payer les coûts du personnel. Les syndicats examinent à présent quelle démarche entamer en vue de protéger les intérêts des travailleurs, qui de facto, se retrouvent sans emploi.
«Le repreneur doit payer», insistent les curateurs de Corelio Printing
Les curateurs Marga Pieters et Adriaan Dauwe iront devant le tribunal du commerce pour faire respecter l’accord de reprise de Corelio Printing (Erpe-Mere). Le 27 août, la famille limbourgeoise Bongaerts avait signé la reprise de l’imprimerie, mais le montant d’un million d’euros lié à la transaction n’a jamais été versé. Ce vendredi, le repreneur Éric Bongaerts a confirmé à l’agence Belga que la reprise n’aurait pas lieu (voir ci-dessus).
Les syndicats restent perplexes face à cette annonce pour le moins inattendue et le curateur a promis d’entamer les démarches judiciaires nécessaires, avec avocat, pour faire respecter l’accord de reprise.
«Monsieur Bongaerts a étudié l’entreprise. Un prix a été convenu. Il n’a pas été payé», rétorque la curatrice Marga Pieters. «C’est trop fou, il n’y a pas de mot. La reprise a été conclue juridiquement. Il doit payer.» Des indemnités de départ sont de plus prévues dans les conditions de la reprise.
Lire : L’Avenir du 6 septembre