« C’était un grand patron et un sacré bonhomme »… L’imprimeur Maurice Riccobono est décédé
À la tête du groupe d’imprimerie éponyme, implanté au Muy depuis 1971, Maurice Riccobono est décédé ce lundi à 92 ans. Il sera enterré demain après-midi à Draguignan
Imprimeur visionnaire et industriel apprécié, Maurice Riccobono s’est éteint lundi 8 juillet à l’âge de 92 ans.
Après des études à Nice, il rejoint son grand-père, Adrien, dans une petite imprimerie rachetée par ce dernier en 1900 à Draguignan.
Il en prend les rênes en 1945, peu après la Libération. Il en profite pour y ajouter son « grain de sel » technologique, qui propulsera le groupe Riccobono dans l’ère de la modernité et du développement.
En effet, il se met en quête de machines d’impression performantes, capables d’imprimer livres, bandes dessinées pour enfants et bien d’autres encore, délaissant la seule impression de cartes de visite.
C’est au même moment qu’il plonge l’affaire familiale dans l’édition, lançant ainsi les « Annonces du Midi » dans le secteur de Draguignan, le précurseur du « Var Information ».
De Draguignan au Muy
Le groupe prend un virage de taille, lorsque Maurice Riccobono décide de délocaliser l’entreprise, alors au centre-ville de Draguignan, pour privilégier une logistique plus stratégique.
Il l’implante au Muy en 1971, près d’une autoroute, où le siège du groupe est toujours installé. Il monte ainsi la première rotative du Sud-Est, lui ouvrant de nouveaux marchés, dont la possibilité d’imprimer des titres parisiens.
C’est ainsi que l’imprimerie Riccobono décroche l’impression de « l’Aurore » puis le « Matin de Paris » en 1976, menant à la création et la reprise de plusieurs sites.
Se sont succédé l’impression d’éditions de bandes dessinées et d’annonces légales.
« Un sacré bonhomme »
« C’est un vrai atout de travailler avec ses enfants », avait-il annoncé au cours d’une interview dans le magazine Objectif Méditerranéen.
Maurice Riccobono voyageait entre les différentes évolutions industrielles avec sa famille. Il partageait ainsi son aventure, qu’il jugeait passionnante, avec ses fils, Bernard et Jacques, dont le dernier des deux est aujourd’hui le président de l’entreprise.
« C’était un homme droit, juste, dur mais humain, sourit l’actuel PDG du groupe. Il était surtout très apprécié de ses salariés. Il a toujours eu un coup d’avance ».
Premier moteur électrique, première linotype, première rotative… Un flair indétrônable dans la sélection des techniques performantes.
« C’était un grand patron, et un sacré bonhomme », conclut Jacques.
Notre rédaction présente ses sincères condoléances à la famille ainsi qu’aux proches de Maurice Riccobono. Qui sera inhumé demain après-midi en l’église Notre-Dame-du-Peuple, à Draguignan.
Lire : Var-Matin du 10 juillet