Pour réduire la consommation de papier et améliorer l’information médicale pour les patients, des QR codes vont être bientôt testés pour remplacer les notices dès le 1er octobre 2025, a annoncé l’Agence du médicament mercredi. L’expérimentation va notamment concerner le paracétamol ou des vaccins.
Vers la fin des notices papier des médicaments ? Des notices numériques vont être testées sur une centaine de médicaments, dont le paracétamol, a annoncé mercredi l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Les industriels qui participent volontairement au projet doivent dès à présent « modifier les boîtes de leurs médicaments pour ajouter un QR code sur les boîtes en ville » pour accéder aux notices numériques et « supprimer la notice papier pour l’hôpital », selon un communiqué de l’ANSM.
La phase pilote du projet débutera le 1er octobre 2025, quand les boîtes modifiées seront à disposition des pharmacies. Elle doit durer deux ans. Tout au long de cette phase, l’utilisation des notices dématérialisées sera évaluée par des représentants des patients, des professionnels de santé et des industriels. Il suffira de scanner le QR code avec son smartphone pour accéder à la notice.
Des notices actualisées régulièrement pour « une meilleure information »
Au total, 108 médicaments disponibles en pharmacies, dont le paracétamol, des statines utilisées pour lutter contre le cholestérol ou des maladies cardiovasculaires, des vaccins et des médicaments utilisés pour réduire l’acidité de l’estomac, sont intégrés à cette étape du projet. À l’hôpital, 475 médicaments sont concernés.
La dématérialisation des notices doit apporter aux patients « une meilleure information » médicale puisque les notices numériques, hébergées dans la Base de données publique des médicaments (BDPM), sont actualisées régulièrement, souligne le gendarme du médicament. Cette évolution doit également favoriser « un meilleur usage des médicaments » dans la mesure où les e-notices sont accompagnées de vidéos didactiques qui expliquent comment bien utiliser le médicament, ajoute l’agence.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une réflexion initiée au niveau européen et dans une logique de responsabilité écologique. Des expérimentations similaires ont été réalisées à l’hôpital dans d’autres Etats membres de l’Union européenne, rappelle l’ANSM. La liste des laboratoires retenus pour la phase pilote sera publiée fin janvier 2025 au plus tard.