Alors que l’année en cours est bien partie pour être la plus chaude jamais enregistrée, le monde n’a toujours pas atteint le pic tant attendu des rejets de gaz à effet de serre.
Pour ralentir le réchauffement climatique, et limiter l’ampleur des catastrophes qu’il risque de provoquer, il n’existe qu’une solution connue : réduire les émissions globales de gaz à effet de serre. Malheureusement, la planète n’est pas encore sur cette trajectoire, et l’humanité va, cette année, émettre encore plus de CO2 que l’année précédente, annonce l’étude annuelle du Global Carbon Project, présentée à l’occasion de la COP29 qui se tient actuellement à Bakou, en Azerbaïdjan.
Cet effort de recherche international, coordonné par le Pr Pierre Friedlingstein de l’université d’Exeter, au Royaume-Uni, et rassemblant des chercheurs de 80 institutions à travers le monde, a une nouvelle fois réussi le tour de force de dresser le meilleur tableau possible des émissions de CO2 dans tous les pays de la planète. Et pour 2024, l’étude prévoit un total de 37,4 milliards de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) d’origine fossile, contre 36,8 milliards de tonnes en 2023, soit une croissance annuelle de 0,8 %. La part de ces émissions liées à la combustion de charbon est presque stabilisée (+ 0,2 % en un an), mais le pétrole et le gaz continuent clairement de croître (respectivement + 0,9 % et + 2,4 %)…