L’accélération des progrès dans ce domaine rend urgente la nécessité d’adopter de la cryptographie postquantique.
Le 21 février dernier, Apple annonçait une refonte complète de la sécurité d’iMessage, son application de messagerie utilisée par près de 1 milliard de personnes. Tous les messages échangés sont désormais protégés par un protocole de chiffrement postquantique, autrement dit capable de résister aux attaques d’un ordinateur quantique. Pourtant, ce dernier n’existe pas encore…
Mais si les machines quantiques en cours de développement dans le monde ne sont pas encore technologiquement assez mûres, la menace d’accéder à des données protégées par les systèmes de chiffrements existants est, en revanche, déjà bien là. « Aujourd’hui, certaines agences gouvernementales et des acteurs privés capturent et stockent des communications chiffrées, explique Jean-Christophe Deneuville, enseignant-chercheur à l’Enac, Université de Toulouse. La crainte est donc que des données précieuses volées aujourd’hui puissent être décryptées plus tard, lorsque des machines quantiques suffisamment puissantes seront utilisables. »…