Quarante pays étudient des alternatives à l’hégémonie chinoise.
«Montez à bord rapidement ou vous allez rater le coche», clame Madeleine King, ministre australienne chargée des Ressources. «Si les investisseurs européens tardent, ils ne sécuriseront pas leurs approvisionnements», précise-t-elle au Figaro à l’occasion de son déplacement à Paris pour le premier sommet consacré aux «métaux critiques», organisé jeudi par l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Brutal, l’avertissement résume pourtant bien la situation. La course mondiale aux métaux critiques, lithium, nickel, cobalt, terres rares ou encore graphite ou cuivre, accélère. Pas loin de cinquante minéraux sont indispensables pour assurer la transition énergétique. Ils ne sont pas tous rares mais leur production risque d’être insuffisante alors que les besoins explosent.
Un approvisionnement crucial
Le parc mondial de véhicules électriques sera décuplé d’ici à 2030 et atteindra 250 millions unités, prévoit l’AIE. Le marché des minéraux de la transition énergétique a déjà doublé en cinq ans, à 320 milliards de dollars en 2022 et la demande va bondir de 500 % d’ici à 2050, juge la Banque mondiale. La seule consommation du lithium devrait être multipliée par 8 entre 2022 et 2040…