CCFI

Papeteries de Condat : le blocage « pourrait créer des problèmes de production »

Les salariés des papeteries de Condat bloquent depuis lundi l’entrée des camions sur le site de l’usine pour protester contre l’arrêt d’une des deux lignes de production, et la suppression de 187 postes. Les camions de livraison sont bloqués mais les employés peuvent toujours venir travailler.

La ligne 8 des papèteries de Condat sera peut-être bientôt à court de pâte à papier. Les salariés bloquent l’entrée des camions de matière première depuis lundi, pour protester contre la décision du groupe espagnol Lecta de fermer la ligne 4, la ligne de production de papier couché. 187 postes seraient supprimés.

120 personnes réunies lors de l’assemblée générale jeudi 31 août au soir ont voté pour poursuivre le blocage pour un cinquième jour de suite. « C’est notre levier de pression », explique Eric Pestourie, de la CGT. « On leur demande juste de rallonger le temps de discussion pour le PSE de quelques semaines, mais ils restent sourds ».

Les camions de pâte à papier n’entrent plus

Les salariés mobilisés ont mis des poubelles et des palettes devant les grilles de l’usine, mais ils n’empêchent pas les salariés qui le veulent de venir travailler. « D’ailleurs il viennent à l’AG le matin, ensuite ils vont travailler et ils reviennent nous voir sur la pause de midi », explique Philippe Delord, de la CGT. La ligne 89 de papier glassine a redémarré lundi. En revanche, elle n’a pas été approvisionnée en matières premières car les grévistes bloquent les camions de livraison de pâte à papier.

« Le blocage de l’entrée des marchandises et matières premières pourrait créer des problèmes de production dans les jours à venir », fait savoir la direction de Lecta, sollicitée par France Bleu Périgord. De son côté, Eric Pestourie répond que la ligne 8 ne devait de toutes façons pas tourner longtemps : « Ils ont redémarré avec seulement trois jours de commandes ! ».

La direction annule une livraison de pièces

Il n’y a pas que la production. Le chantier de la chaudière biomasse est aussi en cours sur le site. Là aussi, les ouvriers continuent le chantier librement, mais les camions ne rentrent plus.

L’élu syndical s’étonne que la direction ait « annulé » de sa propre initiative l’arrivée de pièces pour le raccordement de la chaudière au circuit de vapeur de l’usine. Elles devaient être livrées lundi prochain sur le site, pour faire avancer le chantier : « On ne veut absolument pas empêcher le chantier. On veut simplement ouvrir les négociations avec la direction », assure Eric Pestourie.

 

Lire : France Bleu du 31 août

 

Jean-Philippe Behr

Nos partenaires

Demande d’adhésion à la CCFI

Archives

Connexion

Vous n'êtes pas connecté.

Demande d’adhésion à la CCFI