Le groupe de média, qui s’appuie sur un modèle économique gratuit pour son site en ligne, éprouve des difficultés à monétiser son audience.
Vice Media est à vendre, dans un marché fragilisé pour les médias outre-Atlantique. En quête d’un nouveau souffle, il négocie aujourd’hui en coulisses son rachat autour de 1,5 milliard de dollars. Une valorisation bien en deçà des 5,7 milliards avancés en 2017, lors de la dernière grande levée du fonds du groupe de médias. Plus récemment, lors de sa tentative avortée d’introduction en Bourse il y a deux ans, il était valorisé autour de 3 milliards…
«Naturellement, ce sont les investisseurs ayant mis au pot ces dernières années qui souhaitent aujourd’hui sortir», explique un bon connaisseur du dossier. Ces dernières années, Vice Media avait en effet réussi à attirer plusieurs investisseurs prestigieux. À commencer par le magnat des médias Rupert Murdoch, qui a investi près de 70 millions de dollars, l’empire Disney ou encore le fonds Fortress Investment Group.
Lancé au milieu des années 1990 comme un magazine canadien, avant de s’installer à New York pour monter son site d’informations en ligne, Vice Media rencontra très vite le succès auprès d’une audience jeune, tendance, et adepte de la première heure du digital. Le média, qui lança également sa chaîne de télévision, avait alors pour ambition de devenir «le CNN de la génération Y». Les reportages des journalistes de sa rédaction, présents dans une vingtaine de pays à travers le monde, ont reçu plusieurs prix journalistiques. Au fil des années, cependant, le groupe de média, qui s’appuie sur un modèle économique gratuit pour son site en ligne, a éprouvé des difficultés à monétiser son audience….
Lire la suite : Le Figaro 31/1/23 page 26