La Commission européenne ouvrira en janvier la concertation sur la fin de la vente de camions diesels neufs.
Après les voitures, les camions. Début janvier, la Commission européenne va statuer sur le sort des camions, dont 95,8 % du parc européen fonctionne aujourd’hui avec du diesel. Ils assurent près de 80 % du transport de marchandises en Europe et émettent 26 % des émissions de gaz à effet de serre dues au transport routier mais représentent seulement 2 % des véhicules en circulation. «Sans changement majeur, l’ensemble des efforts faits pour décarboner les véhicules particuliers en Europe d’ici 2030 seront annulés par la croissance des émissions des poids lourds», avertit Transport & Environment (T&E), l’ONG qui milite pour une accélération de la décarbonation dans les Transports.
Jusqu’à présent, Bruxelles avait demandé aux constructeurs de poids lourds de réduire de 15 % leurs émissions de C02 à partir de 2025 et de 30 % à partir de 2030 par rapport à leur niveau de 2019. Mais l’exécutif européen va durcir ces normes pour s’assurer que les objectifs de neutralité carbone fixés à 2050 soient tenus. La Commission pourrait être tentée de reprendre à son compte les propositions de Transport & Environment. L’organisation préconise d’aligner le calendrier des camions sur celui des voitures, c’est-à-dire de stopper les ventes de camions neufs équipés de moteurs à combustion dès 2035. «Un objectif 100 % camions zéro émission en 2035 est faisable d’un point de vue technologique et économique y compris pour les camions long-courriers les plus lourds», plaident les auteurs d’une note de T&E sur les camions électriques…