Depuis trois mois, les défaillances se multiplient. Les entreprises cherchent le moyen de se protéger.
Weleda, Sodiaal (Candia), Camaïeu, San Marina, Compin, Scopelec, Ciretec… pas un jour ne passe sans qu’un plan social – un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), selon sa dénomination administrative – ne soit annoncé. La France a cru, à tort, s’être débarrassée des restructurations pendant le Covid tant l’État, avec son «quoi qu’il en coûte», est venu à la rescousse des entreprises en difficulté. En multipliant les aides, en montant un plan de relance, en prenant en charge la rémunération des salariés via le dispositif d’activité partielle, en gelant les procédures collectives…
Résultat, le nombre de faillites a chuté de moitié durant la crise et les PSE, initiés par les entreprises ou validés par l’administration, n’ont pas explosé malgré le fort recul de l’activité enregistré en 2020. Mais, comme le dit la pub, «c’était avant»… la crise énergétique et l’envolée de l’inflation. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les mauvaises nouvelles s’accumulent sur le front économique. Au point de faire rejaillir le spectre du «mur des faillites» qui avait pourtant été écarté à la surprise générale…