Le modèle économique des quotidiens d’information français est fragilisé par la flambée des prix.
Après l’avertissement lancé en avril à Matignon, la presse se tourne désormais vers Bercy. Dans une note envoyée début juin au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, l’Alliance de la presse d’information générale (Apig), qui représente 300 titres nationaux et régionaux, demande une aide financière d’urgence pour les journaux fragilisés par la flambée des prix du papier. «Le précédent gouvernement ne semblait pas avoir pris la mesure de la situation. Nous espérons que le nouveau en prendra conscience», confie Pierre Petillault, directeur général de l’Apig.
En un an, la tonne de papier journal est passée de 485 euros à 800 euros. Cette situation est jugée économiquement insoutenable par les éditeurs, puisque l’achat de papier représente plus d’un tiers du coût de fabrication d’un journal… Pour tout le secteur de la presse, le surcoût est ainsi évalué à 100 millions d’euros, selon le document…