La forte hausse du coût des matières premières (notamment le papier) et de l’énergie met à l’épreuve la capacité de résistance de l’édition italienne : il existe un risque de réduction de l’offre de livres et de magazines, de retards dans les livraisons, d’éventuelles hausses de prix des livres et de retards aussi dans le secteur scolaire.
Dans une déclaration commune du 8 février 2022, l’Association des éditeurs italiens (AIE), l’Associazione Nazionale Editoria di Settore (ANES) et la Federazione Carta Grafica demandent au gouvernement un crédit d’impôt sur l’achat de papier graphique à des fins d’édition. Cette approche est définie comme « une mesure urgente en faveur de la durabilité du secteur de l’édition et nécessaire pour contribuer à la résilience de la chaîne d’approvisionnement, de première importance pour le pays (…) ».
Les signataires de l’appel
Quant aux signataires de cet appel, notons que les éditeurs appartenant à l’AIE représentent plus de 90% du marché italien du livre et que le secteur de l’édition – livre et contenu numérique – avec environ 3 milliards de chiffre d’affaires est la principale industrie culturelle du Bel Paese.
Par ailleurs, l’Associazione Nazionale Editoria di Settore regroupe plus de 150 sociétés d’édition avec plus de 900 titres qui touchent 6 millions de lecteurs chaque mois. Enfin, la Federazione Carta Grafica, avec un chiffre d’affaires de près de 22 milliards d’euros, est l’un des principaux acteurs de l’industrie manufacturière italienne, représentant 1,3 % du PIB.
Si les éditeurs italiens emboîtent le pas, notons que les éditeurs du Québec ont dernièrement interpellé leur gouvernement pour obtenir des modalités fiscales revues, notamment sur la question de la production des ouvrages…