Le commissaire Thierry Breton présente un plan pour quadrupler la production de puces d’ici à 2030. L’UE mobilise 52 milliards d’euros.
Une seule puce vous manque et tout va mal… Les constructeurs automobiles font l’amère expérience de leur dépendance aux composants électroniques. Des chaînes de production sont à l’arrêt faute de disposer de semi-conducteurs, qui pour certains valent moins d’un dollar. Loin de se montrer rassurant, Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, alerte que «la dépendance à Taïwan, qui représente plus de 50 % de la production mondiale, est telle que si elle ne pouvait plus exporter, en trois semaines la quasi-totalité des usines dans le monde s’arrêteraient».
Le commissaire européen présente officiellement ce mardi 8 février son «Chips Act», un nouveau cadre législatif qui doit permettre aux pays européens de mieux s’armer dans cette course aux nombreux enjeux industriels et implications géopolitiques. Le passé récent a démontré la fragilité manufacturière de l’Europe. Dépendante des Américains pour les vaccins, dépendante des Chinois pour les masques, dépendante de l’Asie (essentiellement Taïwan et la Corée) pour les puces… L’Union n’a d’autre choix que de se remobiliser…