57 % des éditeurs interrogés par le groupe Art & beaux livres du SNE estiment que la fermeture des musées et des lieux d’exposition jusqu’en juin dernier est la principale raison de la baisse de leurs ventes.
A l’heure où le marché de l’édition a affiché l’année passée une certaine résilience face au Covid avec un chiffre d’affaires en recul de 2,3%, les éditeurs d’art et de beaux livres accusent une chute de 36% de leur chiffre d’affaires avec « une baisse très marquée au sein du segment des livres de Beaux-Arts (-57,8% – chiffres 2020 du SNE) », note dans un communiqué le groupe Art & beaux livres du Syndicat national de l’édition (SNE). Une étude menée par ce groupe, entre le 21 mai et le 28 juin auprès de 14 maisons membres, souligne que le secteur a été plus longtemps et doublement pénalisé par la crise sanitaire.
Alors que l’ensemble des librairies ont pu rouvrir leurs portes en novembre 2020, les maisons de beaux livres ont dû patienter plusieurs mois supplémentaires avant de pouvoir profiter de la réouverture des lieux culturels. 57% des éditeurs interrogés estiment que la fermeture des musées et des lieux d’exposition, jusqu’en juin dernier, est donc la principale raison de la baisse de leurs ventes. Surtout dans un contexte où « les vitrines, les tables — suscitées par les « grandes » expositions — et la prescription des libraires contribuent fortement à la valorisation des ouvrages d’art et les beaux-livres », note le communiqué. Et si 70% des éditeurs a constaté un essor de ses ventes en ligne, celles-ci n’ont pas été suffisantes pour compenser les pertes….