En tête du classement des 400 premières librairies et parmi les seules très grosses enseignes à avoir progressé, Denis Mollat, propriétaire de la libraire bordelaise et président du Cercle de la libraire (propriétaire de Livres Hebdo), revient sur les raisons de son succès.
Pour la première fois depuis la création par Livres Hebdo du classement des 400 premières librairies françaises, vous montez sur la première marche du podium et détrônez Gibert. Quels sentiments cela vous inspire ?
Toute l’équipe a reçu la nouvelle avec grand plaisir. Nous sommes très heureux et fiers de cette première place d’autant que nous ne vendons que des livres neufs, environ deux millions par an, alors que le chiffre d’affaires de Gibert comprend les livres d’occasion.
Les difficultés de Gibert expliquent en partie votre première place, mais vous la devez aussi à une progression de votre chiffre d’affaires de 9,5%. Comment expliquez-vous cette performance alors que les grosses libraires de centre-ville comme la vôtre ont particulièrement souffert de la crise sanitaire ?
Tout d’abord, gardons en tête que cette période de crise rend les chiffres difficiles à interpréter. L’année 2021 devrait permettre de repartir sur des bases plus normales. Mais pour revenir à notre progression, nous la devons à une recherche permanente d’innovations et ce dans tous les domaines. Plusieurs métiers composent celui de libraire. Nous sommes évidemment très attentifs à ce qui en constitue le cœur, le savoir et l’intelligence du libraire. Ils demeurent intangibles et irremplaçables. Mais nous n’avons pas peur de travailler sur tous les autres aspects tels la logistique, la communication ou la gestion et de développer des outils pour aider nos libraires…