L’engouement des Français pour le podcast dit « natif » (qui n’est pas une rediffusion d’émission) continue de progresser, ce nouveau média appartenant de plus en plus à leur quotidien, selon une étude rendue publique dimanche à l’occasion de la 4ème édition du Paris Podcast Festival (14-17 octobre). Désormais 33% en écoutent contre 29% en 2020 et 23% en 2019, d’après cette étude réalisée par Havas Paris et l’institut CSA Research, en partenariat avec Podinstall. « Le profil de l’auditeur a aussi commencé à évoluer », selon Julie Gaillot, directrice du pole Society de l’Institut CSA Research, qui parle d’une « démocratisation » du podcast. Certes, le portrait-robot du noyau dur des adeptes (les auditeurs dits hebdomadaires) reste le même : un cadre supérieur de 35 ans, habitant d’une grande agglomération, avec enfants, ultra-connecté et grand consommateur de biens culturels. Mais en prenant en compte les « auditeurs mensuels ou occasionnels, le profil est beaucoup moins typé : il ressemble à l’ensemble des Français, au niveau de l’âge et de la profession », note Mme Gaillot. Les podcasts natifs, ou originaux, auxquels sont dédiés le Paris Podcast Festival qui se tient de jeudi à dimanche à la Gaîté Lyrique à Paris, sont conçus dès le départ pour une diffusion en ligne, par opposition aux rediffusions d’émissions de radio. Plateformes, studios, médias, marques, entreprises comme institutions ont investi ce nouveau support de création. L’enthousiasme des Français pour le podcast s’explique notamment par « l’explosion de l’offre de plus en plus diversifiée », souligne Chloé Tavitian, directrice des narrations audio chez HRCLS (groupe Havas), citant l’exemple de l’AFP qui réalise des podcasts disponibles sur Spotify, poids lourd de la musique en ligne. Pour les habitués, « le podcast est devenu un véritable réflexe : près de 80% d’entre eux déclarent qu’il fait partie de leur quotidien, contre 74% en 2020 », selon l’étude. Fait notable : une montée en puissance très forte des contenus jeunesse, « une habitude probablement liée à la période pandémique, pendant laquelle les parents ont préféré l’écoute aux écrans », d’après les auteurs. Malgré leur enthousiasme, la majorité des auditeurs hebdomadaires n’est pas prête à payer pour leur écoute : 63% d’entre eux préfèrent avoir des podcasts gratuits avec pub, contre 37% payants sans réclame. L’étude a été réalisée en ligne du 16 au 27 août auprès de 1.007 personnes (dont un échantillon représentatif de la population nationale, plus un sur-échantillon de personnes écoutant régulièrement des podcasts natifs).
Vous pourrez aussi aimer
L’exposition des papiers dominotés se poursuit
La bibliothèque patrimoniale Villon accueille « Dominotés ! Éphémères couvertures de papier », son exposition annuelle à découvrir librement jusqu’au 15 mars 2025. Une visite guidée est proposée ce samedi 21...
5 vue
22 décembre 2024
Paris après l’apocalypse : deux photographes manient l’IA pour une dystopie hallucinante
Romain Meffre, le fils de notre compagnon Wilfrid de Colorsource, avec son fidèle compère Yves Marchand, exposent à la galerie Polka. Et si soudain, Paris la ville Lumière s’éteignait, rayée de la carte, vidée de ses...
44 vue
15 décembre 2024
Strasbourg se dote de son propre caractère typographique
Qualifiée de Capitale mondiale du livre 2024 par l’Unesco, Strasbourg (Bas-Rhin) a fait créer dans ce cadre un nouveau caractère typographique. Il sera en accès libre. C’était l’une des promesses...
13 vue
13 décembre 2024